Liaison Micheville – Tremies
Liaison Micheville
Clients: Administration des Ponts et Chaussées
Ingénieurs: Luxplan, Simon- Christiansen & Associés
Dimensions: /
Localisation: Belval
Statut: Etudes de 2008 à 2015 / Travaux de 2015 à 2020
Trémies – Liaison Micheville
Note descriptive du parti architectural
« La vitesse à laquelle nous traversons la ville, grâce à la voiture et au territoire rendu plus performant par les réseaux d’infrastructures, a changé la perception que l’on a de l’espace. » Paul Virilio
CONTEXTE
La liaison Micheville voit son parcours scandé, sur une relative courte distance, par des évènements différents : tronçon d’autoroute, trémies, pont, tunnel, rond-point. Une succession d’ouvrages d’art qui se donnent le relais. Bien que ces ouvrages soient différents en termes d’objet, de perception, de destination, ils sont liés par le déplacement, le transport, la vitesse, le rythme, la séquence, le parcours, la dynamique…. et surtout par le lieu : Belval, un espace en mutation, territoire qui murit son identité à la fois sur les bases d’un passé fort et sur un devenir ambitieux, lieu qui a un réel besoin de repères, de cohérence et d’unicité dans l’explosion de sa nouveauté.
Les différentes interventions sur le parcours de la liaison Micheville entretiennent un dialogue, ils sont travaillés dans un esprit de cohérence, de lien, de relais, d’écho du parti architectural. Un parti architectural fédérateur dont le fil rouge est l’expression d’une verticalité, qui donne identité et rythme au déroulement linéaire du parcours. Par ce dialogue l’esprit associe les éléments perçus distinctement et les réunifie dans leur diversité.
A travers le traitement de la multiplicité des ouvrages présents sur ce court tronçon, il ne s’agit pas de capter l’intérêt par des évènements originaux, mais au contraire le souhait est de subordonner les actes architecturaux à la lisibilité du parcours, à l’orientation dans l’espace.
TREMIES – CONCEPT général
Le trafic est une source de bruit importante, amplifié par la réflexion sur les murs des trémies et des effets sonores aux goulots d’entrée et sortie des tunnels. La liaison Micheville traverse des zones urbanisées ou en cours d’urbanisation, ce bruit doit donc être absorbé. C’est pourquoi les voiles en béton des trémies sont recouverts d’un dispositif acoustique, ainsi que les 50 premiers mètres à l’intérieur des tunnels.
Pour participer au langage architectural de l’ensemble des ouvrages d’art de la liaison Micheville qui confèrent une identité propre au lieu, ce dispositif acoustique prend la forme d’une succession de tubes placé verticalement. Cette structure tapisse l’entièreté des murs des trémies et vient former, en partie supérieure de ceux-ci, une sorte de casquette qui se referme au niveau des bouches des tunnels pour les souligner.
Cet accompagnement du mouvement par la forme permet d’assurer des transitions harmonieuses entre zone extérieure et intérieure, espace éclairé artificiellement et naturellement, espace ouvert ou fermé pour adoucir les effets de rupture. Le parcours est rythmé par la matière et scandé d’évènements, mais leur enchaînement est ainsi traité tout en fluidité.
TREMIES – CONCEPT ciblé
Les trémies doivent recevoir un dispositif acoustique pour absorber le bruit émis par le trafic. Le concept développé intègre ce dispositive habillage métallique fait de pleins et de vides formés par la disposition à intervalles réguliers de tubes verticaux, de section carrée foncée. Cette dominante verticale de la matière donne rythme et séquence au parcours. A l’intérieur du tunnel et sous l’OA10 acoustique relais sera constitué de panneaux de teinte claire.
A l’endroit des bouches des tunnels l’habillage métallique des murs des trémies se plie et s’élève pour former une avancée en élévation structure en forme de «casquette » qui assure la transition entre les trémies à ciel ouvert et les tronçons fermés des tunnels. Ce dispositive aux lignes dynamiques et à la géométrie profilée, accompagne le mouvement, les flux.
Le garde-corps qui vient se placer sur les voiles extérieurs des trémies prolonge l’habillage métallique. Cette structure verticale se fait plus et légère: l’intervalle entre les éléments métalliques verticaux est plus important, les éléments métalliques verticaux prennent la forme tubes mais se développent en lamelles, implantées en oblique et de manière aléatoire, ce pour renforcer le jeu séquentiel.
L’éclairage des trémies est assuré par des poteaux d’éclairage fixé sur les voiles en béton, mats qui ont été choisis avec une géométrie pour s’intégrer parfaitement à l’ensemble du tracé de la liaison Micheville et participer dans leur verticalité au langage architectural
L’éclairage du tunnel et du passage sous l’ouvrage OA10 prend la forme d’une succession de points lumineux fixé au plafond. Les différents dispositifs (portes d’accès aux locaux techniques, signalisations, caméras, éclairages supplémentaires) qui sont greffés à l’ouvrage seront intégrés à l’habillage métallique et aux casquettes.
EN QUELQUES MOTS
Expression de la verticalité, succession d’éléments verticaux qui forment les parois acoustiques pour rythmer le parcours, accompagnement mouvement, de la dynamique, des flux, transition entre extérieur et intérieur, porte, passage souligné, tout en préservant la fluidité et les séquences ‘trémie’ et ‘tunnel’, intégration des éléments techniques pour laisser la pureté des lignes de force s’exprimer pleinement.