La maison de soins de Pétange, ancienne clinique St. Joseph, se situe à proximité immédiate du centre ville, à côté de l’école primaire, de l’école de musique et de l’église paroissiale, et elle dispose entre autre d’une vue imprenable sur le parc de la ville. L’extension de la maison de soins est prévue sur des terrains d’une contenance d’environ 66 ares sis le long de la rue des Ecoles et de la rue Gillardin ainsi qu’à l’intérieur de l’îlot formé par ces deux rues ensemble avec la rue de l’Eglise. Le choix urbanistique retenu prévoit la réalisation d’un ensemble de bâtiments répondant à différentes situations urbaines données. Il veille à respecter les échelles et typologies divergentes des constructions avoisinantes, et cela afin d’intégrer au mieux le bâtiment dans le tissu urbain existant. Cette réflexion urbanistique est essentielle à une bonne intégration de la maison de soins et de ses habitants dans le tissu urbain et la vie sociale du quartier.
La maison de soins St. Joseph de Pétange accueille actuellement une population mixte de 76 habitants, présentant ou non des troubles psycho-gériatriques. L’extension de la maison de soins s’oriente surtout vers une prise en charge de personnes présentant de graves troubles psycho-gériatriques avec 42 lits répartis dans 6 groupes de vie spécialisés à 7 lits chacun, et 40 lits de centre intégré pour personnes âgées classique, portant ainsi le nombre total à 143 lits, déduction faite de la double occupation de 15 chambres dans l’actuelle maison. Qu’elle habite à son domicile ou dans un établissement spécialisé, la personne âgée dépendante vit dans un univers étroit qui, dans bien des cas, sera sa dernière demeure. Pour cette population « captive », l’architecture joue un rôle particulier. Elle peut compliquer ou simplifier la vie des aidants, contraindre ou élargir le champ d’action des personnes âgées, limiter ou accentuer leur dépendance. La conception générale de l’édifice et son implantation déterminent les grands principes d’organisation du bâtiment, l’orientation et l’ensoleillement des pièces, les relations aux espaces extérieurs. Elles conditionnent donc l’outil mis à la disposition du personnel et des personnes hébergées. Le concept architectural du nouveau bâtiment est né du concept de « projet de vie » des personnes atteintes de troubles psycho-gériatriques. 6 espaces de vie, composés chacun de séjour – salle à manger, d’une cuisine ouverte sur le séjour, de 7 chambres regroupées autour du séjour et d’un accès direct, de plein pied, sur un jardin thérapeutique protégé forment la cellule de base du concept architectural. Une rampe centrale reliant entre eux les différents niveaux des unités de vie permet de déambuler librement entre les différents groupes. L’organisation spatiale de ces unités, la topographie du terrain, l’orientation des lieux de vie, le respect du tissu urbain existant ainsi que le lien avec le bâtiment existant sont des éléments qui ont déterminé le parti architectural retenu.
Salle à manger, salons, chambres – de nombreux espaces intérieurs sont prolongés par des espaces extérieurs : terrasses, patios ou jardins thérapeutiques. En outre, l’espace public environnant la maison de soins, sera adapté à la population âgée, c’est-à-dire parfaitement accessible et sécurisant.